La Mongolie centrale est l’endroit idéal pour les amoureux de grands espaces, de randonnée, de promenade à cheval, ou même encore d’excursion à dos de chameau. C’est l’endroit le plus connu de la Mongolie, caractérisé par ses grandes étendues de steppes (prairies vertes), ses montagnes et ses lacs.
Les paysages sont particulièrement magnifiques dans la vallée d’Orkhon et le parc naturel de Khustain :
Après avoir bien profité du festival de Naadam à Oulan Bator, il était temps de faire nos bagages et se préparer mentalement pour une semaine sur les routes redoutables de Mongolie.
Nous avons passé beaucoup de temps avec les animaux tels que les chevaux sauvages de Khustain, mais aussi les animaux d’élevage des familles de nomades avec lesquelles nous séjournions.
Parc National de Khustain Nuruu
Nous avons campé deux jours dans le parc national de Khustain, Cette réserve de 90000 hectares est très connue car c’est ici que fut réintroduit le Takhi, la seule race de chevaux sauvages au monde.
Les takhis sont beaucoup plus trapus que les chevaux domestiques et sont aussi plus petits :
À la fin du XIX ème siècle, de nombreux spécimens sauvages furent rapportés dans les zoos et parc naturels d’Europe. Avec le temps, le nombre de chevaux dans la nature dimunua jusqu’à l’extinction totale du takhi en 1960.
En 1993, la communauté internationale se mobilisa pour réintroduire le takhi dans le parc national de Khustain. On compte aujourd’hui près de 2000 chevaux takhi en liberté en Mongolie. Nous avons eu la chance d’en voir quelques uns dans le parc National de Khustain.
Le parc national est l’endroit idéal pour faire de la randonnée et pour camper, même si les nombreux mouches et moustiques peuvent vite devenir un inconvénient.
Randonnée à cheval dans la vallée d’Orkhon
Le cheval est l’animal préféré des Mongols. Dès l’age de 3 ou 4 ans, les parents apprennent à leurs enfants à monter à cheval. Les chevaux de Mongolie sont beaucoup plus petits mais aussi plus résistants que les chevaux occidentaux. C’est le moyen de transport préfére des nomades :
Les chevaux sont aussi utilisés en élevage pour le lait de jument qui est à la base de nombreux produits laitiers, notamment l’airag (lait de jument fermenté).
Nous avons passé trois jours dans la vallée verdoyante d’OrKhon dont deux furent consacrés à la randonnée équestre. Ceux qui me connaissent, savent que le cheval, est loin d’être ma passion, et que je préférerais plutôt faire une randonnée à dos de mammouth qu’à dos de cheval.
Mais ce périple de deux jours fut une vraie révélation. Le cheval Mongol est très docile et facile à monter, même pour un débutant comme moi. Nous avons même réussi à galoper (modérément bien sûr).
Le seul petit bémol dans tout cela, c’était la pluie incessante que je considérerais plus comme une bénédiction. En effet, dès qu’il fait soleil, des centaines de mouches volent constamment autour de vous et il est impossible de s’en débarrasser. Personnellement, je préfère la pluie, question de goût.
Notre randonnée se termina près des fameuse chutes de Khurkhree, les plus grandes chutes de Mongolie :
Notre rencontre avec les nomades et leurs animaux
Durant nos 8 jours en Mongolie centrale, nous avons séjourné principalement dans des yourtes avec des familles de nomades.
La vie nomade est plutôt rustique : Il n’y a pas d’eau courante, donc les douches se prennent avec des lingettes de bébé. Et les toilettes sont constituées d’un trou et deux planches en bois. L’avantage des toilettes mongols, c’est la vue :
La plupart des nomades que nous avons rencontré sur notre chemin possédaient de larges troupeaux de chèvres et de moutons :
Pendant nos 8 jours en Mongolie centrale, au menu nous avions le choix entre mouton, mouton et encore du mouton… Le mouton est l’aliment de base des mongols. Ils le servent à toutes les sauces : avec des nouilles, en soupe, en ravioli (buuz) ou beignets fris (Khuushur).
Les chèvres sont généralement élevées pour leur cachemire. Cependant, il peut arriver que l’une d’entre elles finisse en Khorkhog, barbecue traditionnel mongol. Très souvent, les chèvres ont leur cornes peintes en rouge et bleu, les deux couleurs du drapeau Mongol :
Une des familles avec qui nous avons séjourné gardait les chevreaux dans la yourte. Impossible de résister à leur charme :
Certaines familles de nomades élèvent aussi des vaches. Elles sont utilisées pour leur lait, ingrédient principal du thé salé Mongol. Ce sont les vaches les plus heureuses au monde car elles sont libres d’aller et venir.
il arrive même parfois qu’une curieuse jette un œil à l’intérieur d’une yourte pour voir ce qui se passe, à ma plus grande surprise :
Les yaks sont aussi populaires, surtout dans le vallée d’olkhon et ils sont trop mignons :
Le lait de yak est très similaire au lait de vache. Les nomades l’utilisent pour la fabrication de beurre ou de fromage.
Dans les parties plus arides de la Mongolie centrale comme à Khogno Khan Uul (appelé aussi semi-gobi), on trouve également de nombreux chameaux. Grâce à nos compétences acquises lors de notre précédent tour dans le désert de Gobi, cette deuxième excursion à dos de chameau n’avait aucun secret pour nous :
les sources chaudes de Tsenkher
Bien que nous ayons adoré séjourner dans les yourtes avec les nomades, nous étions impatients de rejoindre l’inoubliable source chaude de Tsenkher pour un petit bain de minuit :
L’eau, qui jaillit du sol à 85°C, est pompée jusqu’aux camps de touristes avoisinants puis refroidie jusqu’à l’obtention d’une température plus acceptable.
Kharkhorin et le monastère d’Erdene Zuu
Nous avons terminé notre tour dans la ville de Kharkhorin, l’ancienne capitale de l’empire Mongol de Chenggis Khan au XIII siècle. Son petit fils Kublai Khan transféra ensuite la capitale dans la ville de Beijing en Chine. En 1585, le bouddhisme devînt la religion officielle en Mongolie et le monastère Erdene zuu fut érigé en commémoration :
Il est à ce jour, le plus vieux monastère de Mongolie. Erdène Zuu est un temple encore actif et attire de nombreux Mongols.