« Sachez qu’il s’agit, paraît-il, d’un désert si grand qu’il faut un an pour aller d’une extrémité à l’autre. Au point de sa plus petite largeur, la traversée dure un mois. Le désert est tout en montagnes et en plaines de sable et il ne s’y trouve rien à manger… » Ce fut la description rapportée par Marco Polo lors de son voyage à travers l’Asie en 1275.
Voilà un défi à la hauteur de nos super-héros : SuperFrançais et son fidèle compagnon SuperAnglais :
Le désert de Gobi est le cinquième plus grand désert au monde et représente un tiers de la superficie totale de la Mongolie. Le manque de route et de signalisation rend la conduite très difficile, voire impossible :
Il est donc préférable d’engager un conducteur expérimenté qui saura se débrouiller en cas de pépin :
Après avoir démarché plusieurs agences de voyages dans la capitale Oulan Bator, nous avons décidé de faire confiance à Doljma de l’hôtel Sunpath qui nous a proposé d’organiser un tour de 6 jours et 5 nuits pour 220 euros par personne tout compris avec guide et conducteur.
Voyageant avec nous, d’autres blogueurs avec qui nous avons bien sympathisé : Claire McHale (ontheroadwithclaire) du Royaume Unis, ainsi que deux français Djena et Thomas (17moissansfromage):
Contrairement à ce que nous pensions, le désert de Gobi n’est pas constitué uniquement de sable. Les paysages sont très divers : On trouve des plaines verdoyantes, des montagnes, des terres arides et bien sûr des dunes de sable.
Ce tour fut pour nous une expérience inoubliable. Nous avons vu des paysages époustouflants, chevauché des chameaux de Bactriane, et cotoyé des familles de nomades.
Les paysages du désert de Gobi
Tsaagan Suvarga
Tsagaan Suvraga est un ensemble de falaises calcaires vieilles de plusieurs millions d’années. Autrefois recouvert par un océan, ce lieu n’a absolument rien de terrien mais ressemble plus à un paysage martien :
Les falaises de feu de Bayanzag
Ces falaises rouges flamboyantes constituent un des sites paléontologiques les plus célèbres au monde. C’est ici qu’en 1920 le paléontologiste Roy Chapman Andrews découvrit les premiers œufs de dinosaures fossilisés ainsi que des os de vélociraptor. Nous avons tenté de trouver quelques fossiles, malheureusement ça ne pousse pas partout donc nous nous sommes contentés de quelques photos :
Les dunes de sables de Khongorys Els
Ces dunes qui s’étendent sur plus de 100 km ne représente en réalité qu’un pour cent de la superficie totale du désert de gobi. Elles restent néamoins impressionantes avec des hauteurs atteignant les 300 mètres.
C’est le lieu parfait pour laisser l’artiste qui est en nous s’exprimer :
On ne peut pas rêver mieux comme décor pour faire sa petite gym du matin. Stefan a même réussi à motiver Claire, une amie blogueuse :
Les chameaux du désert de Gobi
La plupart des familles de nomades vivant dans le désert de Gobi possèdent des troupeaux de chameaux de Bactriane. ils sont généralement utilisés comme moyen de transport mais aussi pour leur laine précieuse, leur lait et leur viande.
Ces animaux sont capable de vivre dans des conditions extrêmes, du froid glacial hivernal à la chaleur extrême de l’été.
Par chance, les nomades qui nous hébergèrent à Khongryn Els possédait un petit troupeau de chameaux. Parfait pour prendre quelques photos et se faire de nouveaux amis :
On s’attache très vite à ses animaux aux cils trop long et aux oreilles minuscules.
Les chameaux de Bactriane peuvent rester des semaines sans boire de l’eau et ingurgiter jusqu’à 60 litres en une seule fois. Un chameau rassasié et bien hydraté aura ses deux bosses bien hautes et droites. Si il n’est pas très bien nourri ou ne boit pas assez, ces bosses rapetissent et tombent sur le côté.
L’histoire du chameau qui pleure est un film à voir absolument. Il s’agit de l’histoire d’une chamelle qui se désintéresse complètement de son petit. La famille de nomades fait appel à un violoniste, afin d’émouvoir la chamelle, et permettre la réconciliation entre la mère et l’enfant.
Nous avons eu la chance de voir un tel violoniste jouer et chanter à Khongryn Els au milieu d’un troupeau de chameaux afin de les bercer pour les endormir. Un moment magique et inoubliable :
Petite randonnée en chameau dans le désert de Gobi :
C’est bien connu, on ne va pas dans le désert de Gobi sans faire un petit tour de chameau. Même si j’ étais loin d’être rassuré à l’idée de chevaucher ce géant à bosse…
Notre rencontre avec les nomades
Bien qu’étant un pays immense, la Mongolie compte seulement trois millions d’habitants, dont la moitié vivent à Oulan Bator.
Ceux qui ne résident pas dans la capitale sont des nomades vivant dans des yourtes et élevant toutes sortes d’animaux tels que des chevaux, des chèvres, des yaks, des chameaux etc…
La yourte est une grosse tente qui est facilement démontable afin que les familles puissent migrer dans d’autres régions avec leurs troupeaux au rythme des saisons.
Le concept de propriété n’existe pas en Mongolie, par conséquent les nomades sont libres de s’installer où ils le souhaitent.
Durant notre semaine dans la région du Gobi, nous avons séjourné dans des yourtes avec quelques familles nomades :
Impossible pour nos nomades de résister au charme français :
Nous avions également prévu quelques jours de camping. Malheureusement l’assemblage de tente n’est pas le point fort de Stefan. Ce fut un bien pour un mal puisque cela nous a permis de passer plus de temps avec les familles nomades.
Pendant une de nos soirées dans une yourte, une de nos hôtes accepta même de chanter une berceuse avant d’aller se coucher :
En conclusion, malgré les heures de minibus passées sur des pistes bosselées, le manque de douches et de WIFI, ce fut une expérience inoubliable pour nos deux nomadic boys.